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Assujettis ayant opté pour le régime de groupe TVA
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Tous employeurs
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Véhicules à usage mixte : l’exclusion du droit à déduction de la TVA précisée
L’administration clarifie sa doctrine dans une mise à jour en date du 20-11-2024 au sujet l'exclusion du droit à déduction de la TVA des véhicules à usage mixte. Elle précise notamment que l’exclusion du droit à déduction concerne tous les véhicules de catégorie M, sauf ceux faisant l’objet d’une adaptation réversible DERIV VP. Les véhicules de catégorie N ne sont quant à eux exclus du droit à déduction que lorsqu’ils comportent au moins trois rangées de places assises hors strapontins (deux rangées pour les « camions pick-up » de la catégorie N1) ou des équipements identiques à ceux d’un camping-car.
Déclaration des honoraires
Seules les prestations libérales sont à déclarer dans le cadre des rémunérations.
Les prestations commerciales ou artisanales ne le sont pas.
Toutes les entreprises, qu’il s’agisse d’entreprises individuelles ou de sociétés, qui versent à des tiers des commissions, des courtages, des ristournes commerciales ou autres, des vacations, des honoraires occasionnels ou non, des gratifications et autres rémunérations, sont tenues de les déclarer annuellement.
C’est une obligation légale édictée par l’article 240,1 du CGI.
Cette déclaration concerne le principal des sommes versées, mais fait également ressortir distinctement, pour chacun des bénéficiaires, le montant des indemnités ou remboursements de frais qui lui ont été attribués, ainsi que, le cas échéant, la valeur des avantages en nature qui lui ont été consentis.
Cette déclaration, appelée communément « déclaration des honoraires » ou « DAS 2 », a pour but de faire connaître à l’administration les revenus que perçoivent les contribuables, en vue de les imposer auprès de chaque bénéficiaire.
QUELLES SONT LES SOMMES À DÉCLARER ?
Les sommes à déclarer sont les commissions, courtages, honoraires, ristournes commerciales et autres rémunérations qui sont des prestations de services ne revêtant pas, par leur nature même, le caractère d’actes de commerce.
Ainsi, au titre des honoraires, vacations et autres rémunérations assimilées, ne sont à déclarer que les prestations libérales.
Sont dispensées de la déclaration les prestations qui ont une nature artisanale, commerciale ou industrielle. Il est inutile de déclarer la prestation d’un artisan qui est venu réparer un matériel ou celle d’un fournisseur qui a fourni un service de nature commerciale quelconque.
En revanche, les prestations d’un avocat, d’un notaire, d’un expert, d’un conseil en général doivent être déclarées, même si elles sont réalisées par une société commerciale.
Ces sommes doivent être versées à l’occasion d’une activité professionnelle, même réalisée à titre occasionnel. Pour les personnes tenues à une comptabilité, il s’agit des sommes inscrites dans un des postes comptables.
La qualité professionnelle du bénéficiaire n’est pas prise en considération : toute rémunération doit être déclarée, qu’elle soit versée à un professionnel habituel ou à une micro-entreprise ou même à un simple particulier qui rendrait un service occasionnel. Il en est de même de la nationalité du bénéficiaire ou du lieu du paiement, en France ou à l’étranger.
En principe, les sommes versées à un salarié sont à déclarer au titre des salaires dans la DADS (déclaration des salaires). Mais la qualité de salarié ne l’emporte pas sur le formalisme déclaratif. En l’occurrence, si un employeur verse des honoraires à son salarié, il devra les déclarer sur la DAS 2.
La DAS 2 oblige également à déclarer :
- les jetons de présence attribués ès qualités aux administrateurs de sociétés anonymes, aux membres du comité consultatif, aux membres du conseil de surveillance des sociétés anonymes ou en commandite par actions et des sociétés à responsabilité limitée, ainsi que les autres rémunérations perçues ès qualités par les membres du conseil de surveillance des sociétés en commandite par actions et des sociétés à responsabilité limitée ;
- le montant des honoraires payés à des particuliers, des sociétés ou des associations non domiciliés en France sans installation professionnelle permanente en France, ainsi que la retenue à la source opérée sur ces revenus ;
- les sommes versées par les employeurs aux organismes de formation en exécution de conventions de formation professionnelle passées avec ces organismes ;
- les commissions, courtages et ristournes : on comprend dans le terme « commissions » les rémunérations versées à des intermédiaires du commerce, y compris lorsqu’elles le sont à l’occasion d’une opération isolée. En règle générale, les commissions sont calculées en pourcentage du chiffre d’affaires.
Les courtages rémunèrent les intermédiaires mettant en relation deux personnes qui entrent en relation d’affaires.
Les ristournes à déclarer s’entendent des remises « hors facture » qui rémunèrent un service particulier, c’est-à-dire qui ne sont pas liées au volume ou au montant des transactions réalisées.
QUELLES SONT LES SOMMES À NE PAS DÉCLARER ?
La déclaration concerne les remises et les ristournes commerciales. En sont cependant dispensées les remises s’analysant en de véritables diminutions de prix consenties par les entreprises à leurs clients en fonction du chiffre d’affaires réalisé avec ces derniers.
Les remboursements de frais font partie de la prestation et sont à déclarer au même titre que le principal. Une exception est prévue pour les remboursements qui correspondent à des frais dont la charge incombe au déclarant lui-même et qui ont été acquittés pour son compte par le prestataire. Il s’agit par exemple de remboursements d’impôts dus par le client lui-même et que le prestataire lui a avancé, tels que les frais d’enregistrement d’un acte, les frais d’insertion d’une publicité, etc.
MODALITÉS DÉCLARATIVES
La déclaration doit être établie :
- sur un imprimé DADS* ou 2460 (employeurs agricoles), lorsque la partie versante occupe par ailleurs des salariés ;
- ou sur un imprimé DAS 2, si le déclarant n’a aucun salarié ou si le nombre des bénéficiaires de revenus est supérieur à la capacité de la DADS.
Elle doit être souscrite en même temps que la déclaration de résultats de l’entreprise, c’est-à-dire au plus tard le deuxième jour ouvré suivant le 1er mai de chaque année, soit le 3 mai 2013.
Les sociétés soumises à l’IS peuvent déposer la DAS 2 en même temps que leur déclaration de résultats soit dans les deux jours ouvrés qui suivent le 1er mai si elles clôturent leur exercice au 31 décembre, soit dans les 90 jours de leur clôture si celle-ci se situe à une autre date que le 31 décembre.
Seules les sommes versées supérieures à 600 euros par an pour un même bénéficiaire doivent être portées sur la déclaration.
Les sommes versées s’entendent des sommes effectivement payées et non pas facturées. Ainsi, par exemple, les sommes réglées avec retard ne doivent être déclarées qu’au titre de l’année au cours de laquelle elles sont effectivement versées.
La déclaration doit mentionner la somme totale versée à chaque bénéficiaire durant l’année civile précédente, qu’il s’agisse de versements en espèces ou en nature. Dans ce cadre, les avantages en nature sont toujours estimés pour leur valeur réelle.
Lorsque les bénéficiaires sont assujettis à la TVA, les sommes sont déclarées toutes taxes comprises.
La déclaration doit faire ressortir le montant des indemnités ou des remboursements pour frais, qu’il s’agisse d’indemnités forfaitaires, de remboursements forfaitaires ou au réel au vu de pièces justificatives. À noter que les remboursements de frais doivent être déclarés même s’ ils ne s’accompagnent pas du versement d’une rémunération proprement dite.
SANCTIONS APPLICABLES
L’absence de déclaration des honoraires et autres entraîne l’application d’une amende égale à 50 % des sommes non déclarées (CGI art. 1736, I-1°).
Cette amende de 50 % n’est pas applicable en cas de première infraction commise au cours de l’année civile en cours et des trois années précédentes, lorsque les déclarants ont réparé leur omission soit spontanément, soit à la première demande de l’administration et avant la fin de l’année au cours de laquelle la déclaration devait être souscrite.
Les omissions ou inexactitudes relevées dans les documents produits sont, par ailleurs, sanctionnées par une amende de 15 euros par omission ou inexactitude, sans que le total des amendes applicables aux documents devant être produits simultanément puisse être inférieur à 60 euros, ni supérieur à 10 000 euros (CGI art. 1729 B, 2).
Tel est le cas en particulier lorsque la déclaration ne fait pas apparaître distinctement pour chacun des bénéficiaires le montant des indemnités, des remboursements de frais ou la valeur des avantages en nature, ou lorsque l’identité du bénéficiaire est inexacte.
Concernant le défaut ou le retard de déclaration des droits d’auteur ou d’inventeur, la sanction est une amende fiscale égale à 5 % du montant des sommes non déclarées. Les dispositions de l’article 1729 B, 2 s’appliquent également en cas d’omissions ou d’inexactitudes constatées dans cette déclaration.
Pour aller plus loin :
DECLARATION DAS 2
La déclaration visée à l'article 240,1 du CGI doit mentionner :
- les noms, prénoms, profession ou qualité et adresse des bénéficiaires;
- le montant TTC des sommes versées directement ou en nature à chaque bénéficiaire, par catégorie (commissions, courtages, ristournes, honoraires, etc.);
- le cas échéant, le montant des retenues à la source qui ont été effectuées.
DROIT DE COMMUNICATION
Les personnes qui versent des honoraires, des commissions et autres rémunérations déclarés dans la DAS 2 doivent conserver pendant 6 ans les pièces comptables et toutes les données ou informations de manière à pouvoir les produire à un contrôleur souhaitant exercer son droit de communication. Ces documents doivent permettre d’identifier les bénéficiaires des versements, les sommes versées, ainsi que tous les renseignements utiles sur les opérations (art. L 82 A du Livre des procédures fiscales).
AMENDE DE 50 %
Par mesure de tempérament, l’administration fiscale admet que l’entreprise puisse régulariser les déclarations des trois années précédentes sans encourir l’application de l’amende de 50 % à condition, d’une part, qu’elle présente une demande de régularisation pour la première fois et soit en mesure de justifier, notamment par une attestation des bénéficiaires, que les rémunérations non déclarées ont été comprises dans les propres déclarations de ces derniers, déposées dans les délais légaux, et, d’autre part, que le service des impôts puisse être en mesure de vérifier l’exactitude des justifications produites (BOI-CF-INF-10-40-30 n° 20)
DECLARATION DES DROITS D'AUTEUR
Les entreprises, sociétés ou associations qui versent des droits d’auteur ou d’inventeur sont tenues de déclarer le montant des sommes versées à leurs membres ou à des tiers au cours de l’année civile précédente. La déclaration est souscrite dans les mêmes conditions que celles relatives aux commissions, honoraires et autres rémunérations, sur un imprimé DADS ou DAS 2. Lorsque les droits d’auteur sont soumis à la TVA, la déclaration porte sur le montant TVA comprise.
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